Il n´ira pas beaucoup plus loin
La nuit viendra bientôt
Il voit là-bas dans le lointain
Les neiges du Kilimandjaro
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir, dormir, dormir
Dans son délire il lui revient
La fille qu´il aimait
Ils s´en allaient main dans la main
Il la revoit quand elle riait
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir, dormir, dormir
Voilà sans doute à quoi il pense
Il va mourir bientôt
Elles n´ont jamais été si blanches
Les neiges du Kilimandjaro
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir, dormir, bientôt
Ce train qui roule dans la nuit
Combien de rêves il porte en lui
Mais que de peines il peut laisser
Dans un ticket de quai
Car y a toujours quelqu´un
Qui reste sur le quai des au revoir
Y a toujours quelqu´un qui part
Et qui ne revient pas
Avec ce train l´amour s´en va
Mais cet amour ne saura pas
La force qu´il faut pour jeter
Ce vieux ticket de quai
Car y a toujours quelqu´un
Qui reste sur le quai des au revoir
Y a toujours quelqu´un qui part
Et qui ne revient pas
Des au revoir qui disent adieu
Avec des larmes dans les yeux
Quand l´un ne prend rien qu´un aller
L´autre un ticket de quai
Car y a toujours quelqu´un
Qui reste sur le quai des au revoir
Y a toujours quelqu´un qui part
Et qui ne revient pas.
Et je reste là
Perdue au bout du quai des au revoir
Et je sais au fond de moi
Que tu ne reviendras pas
Que tu ne reviendras pas
Que tu ne reviendras pas
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la litterature
N'en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds
Mais des amis franco de port
Des copains d'abord
C'étaient pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boetie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d'abord
C'étaient pas des anges non plus
L'Évangile, ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors
Tout's voil's dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C'était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor
Aux copains d'abord
Au moindre coup de Trafalgar
C'est l'amitié qui prenait l'quart
C'est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu'leurs bras lancaient des S.O.S.
On aurait dit les sémaphores
Les copains d'abord
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait a bord
C'est qu'il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qu'ait tenu le coup
Qui n'ai jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
Les enfants font une farandole
Et le vieux maître est tout ému
Demain il va quitter sa chère école
Sur cette estrade il ne montera plus
REFRAIN:
Adieu monsieur le professeur
On ne vous oubliera jamais
Et tout au fond de notre coeur
Ces mots sont écrits à la craie
Nous vous offrons ces quelques fleurs
Pour dire combien on vous aimait
On ne vous oubliera jamais
Adieu monsieur le professeur
Une larme est tombée sur sa main
Seul dans la classe il s'est assis
Il en a vu défiler des gamins
Qu'il a aimés tout au long de sa vie
REFRAIN
De beaux prix sont remis aux élèves
Tous les discours sont terminés
Sous le préau l'assistance se lève
Une dernière fois les enfants vont chanter:
REFRAIN
Commentaires