Un gros mari plein d'arrogance
Après deux mois et demi d'absence
Rentra chez lui plein de méfiance
Envers sa femme trop jolie
Il inspecta toutes les pièces
La questionna en vain sans cesse
Cherchant une preuve manifeste
Quand tout à coup il entendit
Son perroquet crier ceci :
Coco
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Mon vieux mari
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Cet abruti
Il entra dans une telle colère
Que tous les meubles en tremblèrent
Que l'perroquet dans sa volière
En demeura interloqué
Puis il couru conter sa peine
A son ami le plus fidèle
Qui se sentit devenir blême
En entendant son perroquet
Se mettre soudain à crier :
Coco
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Mon vieux mari
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Cet abruti
Le beau mari bombant le torse
Rouge de honte claqua la porte
En criant : Le diable m'emporte
Je m'en vais voir mon avocat
Et en soufflant comme un cloporte
Chez son avocat se transporte
Mais quand on sonna à la porte
Il entendit à l'intérieur
Deux perroquets crier en choeur
Coco
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Mon vieux mari
Profitons-en, il est parti, parti, parti
Cet abruti
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leur coeur est gravé une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras
Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse
Comme l' on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon coeur à ton bois
Si mes oreilles sont longues
C'est parce qu'un imbécile
Un jour s'est amusé à leur tirer dessus
Si mes doigts n'ont plus d'ongles
C'est parce qu'un imbécile
Un jour s'est amusé à leur taper dessus
Excusez-moi monsieur le professeur
Si je ne connais pas mes leçons par coeur
Si je me tiens debout
Tout au fond de la classe
C'est parce que j'n'aime pas
Faire les choses à moitié
Si je me tiens debout
Tout au fond de la classe
C'est qu'un autre à ma place
Est toujours le premier
Excusez-moi monsieur le professeur
Si j'ai toujours les idées ailleurs
Si les pages sont blanches
De mes pauvres cahiers
C'est qu'il y a trop de branches
Aux arbres des forêts
Et si j'aime les branches
Si j'aime la forêt
C'est parce que vous m'avez
Défendu d'y grimper
Excusez-moi monsieur le professeur
Si je connais les oiseaux par coeur
Si quand vous faites l'appel
Je vous réponds absent
C'est parce que j'ai perdu
Votre école et pourtant
Je la cherche partout
A travers mille champs
J'ai perdu mon chemin
Je reviendrai demain
Excusez-moi monsieur le professeur
Si je ne sais jamais rien par coeur
Si mes oreilles sont longues
C'est parce qu'un imbécile
Un jour c'est amusé à leur tirer dessus
Si mes doigts n'ont plus d'ongles
C'est parce qu'un...
Quand je ne dors pas
La nuit se traîne
La nuit n'en finit plus
Et j'attends que quelque chose vienne
Mais je ne sais qui je ne sais quoi
J'ai envie d'aimer, j'ai envie de vivre
Malgré le vide de tout ce temps passé
De tout ce temps gaché
Et de tout ce temps perdu
Dire qu'il y a tant d'êtres sur la terre
Qui comme moi ce soir sont solitaires
C'est triste à mourir
Quel monde insensé
Je voudrais dormir et ne plus penser
J'allume une cigarette
J'ai des idées noires en tête
Et la nuit me parait si longue, si longue, si longue
Au loin parfois j'entends d'un bruit de pas
Quelqu'un qui vient
Mais tout s'éfface et puis c'est le silence
La nuit ne finira donc pas
La lune est bleue, il y a des jardins
Des amoureux qui s'en vont main dans la main
Et moi je suis là
A pleurer sans savoir pourquoi
A tourner comme une âme en peine
Oui, seule avec moi-même
A désirer quelqu'un que j'aime
pas cette nuit, pas cette nuit
Qui ne finira donc jamais
Mais j'ai trop le cafard
Je voudrais partir au hasard
Partir au loin et dès le jour venu
La nuit, oh la nuit n'en finit plus
Oh oh oh oh, oh ! la nuit ne finit plus
Ô la belle vie
Sans amour
Sans soucis
Sans problème.
Oui la belle vie
On est seul
On est libre
Et l'on traine.
On s'amuse à passer sans peur du lendemain
Des nuits blanches
Qui se penchent
Sur les petits matins.
Mais la belle vie
Sans amour
Sans soucis
Sans problème.
Oui la belle vie
On s'enlace
On est triste
Et l'on traîne.
Alors pense que je t'aime
Et quand tu auras compris
Réveille-toi
Je serai là
Pour toi.
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